J'avais fait un premier article " on ne crie pas dans l'oreille d'un sourd" article ici qui date un peu. 

Dans le cadre de mes missions d'accompagnement et de formation, je prends le temps de faire découvrir les spécifiictés de fonctionnement d'une personne avec un TSA, ses incidences sur les apprentissages et la vie quotidienne à l'école ou dans un établissement du 2d degré.

Afin de faciliter la mémorisation des points qui me semblent essentiels, j'ai tenté de réaliser un document de vulgarisation (que les professionnels  et personnes avec un TSA soient indulgents). Vous y trouverez des informations sur :

• Le fonctionnement d'une personne avec un TSA (avec toutes les réserves qui s'imposent en raison de la singularité de chaque personne et l'état actuel des connaissances)
• Des pistes pour aider votre élève et vous aider à faire classe
• des références de sites à explorer pour aller plus loin

Vous trouverez donc le document pdf associé à cet article

A ne pas oublier :

La personne avec un TSA a besoin qu’on l’aide à gérer son propre fonctionnement et non besoin d’une « normalisation ».

Au plaisir de nos échanges

Barbara

Comme je vous le disais, Avril est le mois de l'autisme partout en France et en Europe.

J'ai été sollicitée ( pour remplacer une amie) par une association belge dirigée et gérée par Delphine Rassati, maman d'une petite fille autiste. L'engagement pour faire connaitre l'autisme et le combat pour que sa fille soit respectée dans ses droits les plus élémentaires comme l'accès à l'éducation l'ont conduite à organiser cette journée de sensibilisation !

Au programme :

Journée de sensibilisation : Autisme et Inclusion le dimanche 22 avril au Château de Courrière
- 3 conférences par des invités exceptionnels : Barbara Nivet, Hugo Horiot et Josef Schovanec.
- Diffusion des films de Sophie Robert : Enfants autistes : bienvenue à l’école !

Le lieu était magnifique ! L'organisation au TOP !

Du stress forcément mais un bon retour du public qui fait chaud au coeur.

Le mois d'avril est le "mois de l'autisme" . Cette année, j'ai eu le plaisir de partager mon expérience d'enseignante spécialisée au salon international de l'autisme RIAU

Il s'agissait de participer à une table ronde sur la scolarisation. J'étais en compagnie de Christian Alin ( chercheur) et d'Estelle Malherbe (présidente d'autisme sans frontière)

20 minutes pour présenter le dispositif ULIS TSA de Montreuil.

Un beau trio et une salle comble ... un peu de stress mais contente d'avoir pu partager et échanger !

Barbara Nivet - table ronde scolarisation adaptée
Salon international de l'autisme 2018
©Laurent Pistiaux

 Salon international de l'autisme 2018
©Laurent Pistiaux

L'autisme est encore une énigme pour beaucoup d'entre nous. Les recherches scientifiques avancent et pointent des pistes génétiques, biologiques, environnementales. Le net pullule d'articles, de sites dédiés qui tentent d'expliquer telle ou telle manifestation  observée chez les personnes TSA. Difficile parfois de s'y retrouver. Depuis quelques temps, on peut lire des articles écrits pas des personnes autistes, des livres paraissent régulièrement. Des associations de personnes autistes (souvent asperger) voient le jour. Elles nous alertent sur notre regard porté sur leur spécificité. Notre regard "normé", nos différences de fonctionnement cognitif et sensoriel nous conduit ( je dis "nous" pour les personnes dites Neuro-typiques, bien que je n'adhère pas à ce concept) souvent encore à des interprétations erronées (et je ne parle pas que de la psychanalyse), des visions en creux, négatives de la personne autiste. Une vision qui tend à " soigner"  à vouloir à tout prix " modéliser", "changer des comportements".  Cela se fait sans méchanceté, ni volonté de nuire mais je dirais plutôt de manière " inconsciente". On parle de "difficulté", de "trouble" plus que de "diversité de fonctionnement", on parle "d'intérêts restreints" plus que "d'intérêts spécifiques" ou encore "d'auto-stimulation" plutôt que "de goût prononcé pour" ... Cela agace profondément les personnes concernées, les attriste. Difficile de vivre dans un monde qui ne nous comprend pas ! Certes il n'est pas ici question de nier nos différences ni de minimiser certaines difficultés mais de prendre conscience qu'écouter l'autre, la personne concernée est un enrichissement majeur. L'équipe de recherche du professeur Laurent Mottron au canada l'a bien compris puisqu'il y a au sein même de l'équipe des personnes autistes.

Voilà, essayons de raisonner parfois autrement, d'ouvrir nos écoutilles et essayons de nous mettre à la place de ....  Adaptons nos environnements en connaissance et respect des spécificités de chacun. Pas toujours facile mais essayons .

Voici quelques exemples de témoignages

Le site de Mélanie Ouimet

"Souvent, nous pouvons entendre que quand les « stéréotypies » de la personne autiste sont moins présentes, c’est signe qu’elle va mieux, qu’elle est « guérie » de son autisme ou que son « état » s’est amélioré. Cependant, le fait de faire ces gestes et ces particularités ne sont pas le signe d’une atteinte quelconque. Ils sont le signe d’un apprentissage, d’une émotion, d’une manière d’assimiler de l’information, de se détendre.

En traitant ces gestes comme étant un symptôme clinique de l’autisme, on fait une grossière erreur. On voit dans les « stéréotypies » des comportements néfastes et nuisibles qui empêchent l’évolution de l’autiste. Or, c’est tout le contraire."

La suite sur http://neurodiversite.com/les-stereotypies-ne-sont-pas-un-symptome-de-lautisme/

Marie-Josée Cordeau ...

https://www.youtube.com/watch?v=ziaj6aRbEzg

Hugot Horiot

Josef Schovanec

et bien d'autres .....