Bonjour,

Il y a quelques jours s'est tenue la "conférence nationale du  handicap". Des mesures concernant la scolarisation ont été faites.

Voici quelques morceaux choisis...

Nous espérons que nous aurons les moyens financiers et ceux  en postes d'enseignants spécialisés pour les mettre en œuvre.

La présence d'enseignants spécialisés dans les PIAL et les circonscriptions existe déjà dans certains départements depuis plusieurs années sous diverses formes . 

Dans le 93, j'ai exercé le poste de "Conseiller d'aide à la scolarisation des élèves en situation de handicap" pendant près de 6 ans. Accompagner les enseignants et les AESH au plus près du terrain était bénéfique. Au delà des compensations,  des stratégies ou outils éducatifs, il est vraiment temps de réfléchir à l'accessibilité PÉDAGOGIQUE. Et ça c'est notre travail ! C'est notre cœur de métier !

OUI, identifier les besoins, construire des séances d'apprentissage en lien , faire des analyses de tâche au regard du profil de nos élèves  est le travail des enseignants, des enseignants spécialisés, des conseillers pédagogiques et des formateurs ! Ne scions pas la branche sur laquelle on est assis.

Les collègues ont besoin de FORMATION (initiale et continue) et de soutien

Cela demande du temps auprès des élèves, du temps pour construire des outils en équipe et du temps pour collaborer au sein de l'école mais aussi avec tous les partenaires. Aujourd'hui, ce temps est réduit ou inexistant . Le temps passé reste le plus souvent du domaine de l'engagement des professionnels.

Cet accompagnement nécessite aussi souvent l'achat de matériel pédagogique ou éducatif spécifique pour créer des séances pédagogiques adaptées ou aménager la classe, la cour de récréation, des salles de repli etc...

A force de déléguer, d'externaliser ce qui concerne l'apprentissage scolaire vers le libéral  ou le médico-social (faute de temps, de formation, de moyens, de représentation de son métier, de volonté ?...) , on créer une injustice vis à vis des familles et donc de nos élèves.

• Chouette pour celui qui a une place dans un dispositif d'appui spécifique de son choix!
• Chouette pour celui dont les parents ont les moyens de financer un accompagnant scolaire spécialisé et individualisé !

et les autres ?

Pour des raisons d'équité, il semble intéressant que la collaboration se passe au plus près des lieux de vie de l'enfant (quand cela est possible). Ainsi on travaille en situation "naturelle". Les partenaires peuvent plus facilement identifier et répondre in situ aux besoins des élèves. Ils peuvent échanger plus régulièrement avec les enseignants et les AESH.

Faciliter l'entrée dans l'école les partenaires de soin, partenaires éducatifs pour qu'ils exercent leurs missions reste indispensable à une coopération pour permettre de répondre aux besoins de tous nos élèves.

Une école inclusive ne peut se décréter, elle se construit tous ensemble.

Pour moi, ce serait une école où les besoins de chacun seraient pris en compte au sein du groupe; Que cela concerne  les élèves, les enseignants ou les AESH.

Retrouver un sentiment d’apaisement et d'efficacité personnelle me semble indispensable au développement professionnel de tous les acteurs et nécessaire au développement de l'alliance éducative avec les familles et les partenaires de soin.

Certains, je les entends déjà diront que je suis utopiste ...  tant pis ! ou hyper naïve ... oui ça c'est vrai ! Je peux me faire arnaquer facilement par des effets d'annonce... mais dans le doute hein ...

Alors en attendant,  je poursuis mon travail de fourmi, d'abeille, de jardinière quotidien, auprès des élèves, des collègues, des familles et des partenaires que je respecte toutes et tous  infiniment.

A bientôt !

Le dossier de presse dans sa globalité est téléchargeable ci dessous :